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Les naissances :

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Depuis l’assurance que Bakra était bien gestante, les préparatifs pour la portée sont allés bon train : préparer une caisse de mise-bas, demander une affixe auprès de la Société Centrale Canine (c’est ainsi que l’on s’attribue un nom d’élevage officiel), faire la déclaration de saillie auprès de la S.C.C. également (tout cela accompagné de petits chèques), et bien entendu entourer notre grande loutre de tous les soins possibles.

Une radio fut effectuée… Et en recomptant de nombreuses fois avec mon vétérinaire, nous avons vu 6 chiots dans le ventre de Madame, ce qui confirmait bien la seconde échographie.

Ce samedi 19 Octobre 2013, des amis étaient de passage à la maison. Depuis le matin la température de Bakra avait chuté d’un petit degrés… Ce qui annonçait une mise-bas imminente.

J’ai surveillé la chienne régulièrement dans la journée, en allant la voir dans sa pièce. Bakra haletait parfois, grattait ses couvertures, voulait sortir fréquemment pour uriner…
En fin d’après-midi, vers 17h, elle a poussé quelques gémissements, annonçant que le premier chiot ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez.

Effectivement, alors que tout le monde prenait le café dans la pièce principale, je suis restée un petit moment auprès de la chienne… Celle-ci s’est mise soudainement en position pour uriner dans sa caisse de mise-bas, mais en vérité elle poussait clairement pour expulser son premier chiot.

Mon petit matériel d’assistance étant prêt -et à portée de main- depuis plusieurs jours, je ne me suis pas affolée. J’ai laissé Bakra suivre son instinct. Elle poussait très bien, sans s’énerver outre-mesure. Une intervention trop précipitée de ma part aurait pu la « couper » dans sa façon de faire.

J’ai vu la poche amniotique se présenter, et le chiot a été rapidement expulsé.

Le temps que Bakra le libère de sa matrice, je prenais le mouche bébé pour aspirer le reste de liquide amniotique que le petit avait au niveau des narines et de la gueule.

Il ne téta pas tout de suite, mais s’exprimait et bougeait correctement. Je ne me suis donc pas inquiétée pour ce petit gars.
Je dis « au revoir » à nos visiteurs par l’entrebâillement de la porte, et continuait à veiller Bakra. Nicolas raccompagna nos invitées qui s’en allaient, afin de nous laisser gèrer tranquillement cet événement (Merci Alex et Jean-Marc pour votre compréhension !).

Bakra semblait un peu empotée avec ce premier chiot, ne sachant pas trop comment se placer auprès de lui. Après avoir désinfecté le cordon ombilical du petit, j’ai apaisé quelque peu la chienne, ce qui lui a permis de prendre calmement ses marques après quelques minutes.

Le deuxième chiot ne tarda pas à arriver. Bakra étant à présent couchée, j’en profitais pour lui glisser une alèse sous le derrière. J’ai pu voir de fortes contractions se manifester sur ses flancs.
Néanmoins le petit ne semblait pas avancer correctement dans les voies naturelles. Ni une, ni deux, je suis allée voir avec l’index et le majeur ce qui se passait la dedans… J’ai sentit une petite queue, une patte arrière… Mais la seconde patte postérieure n’était pas engagée et empêchait le chiot d’avancer.

Il a fallut que j’attende que les contractions se calment pour repousser le chiot en arrière. Aux poussées suivantes de la maman, je l’ai immédiatement positionné correctement. Mon vétérinaire me dit que j’ai des petites mains et que cela me rend service : il a bien raison.

Notre second bébé, un mâle également, est donc arrivé par le siège. A peine dégagé de son enveloppe qu’il se jetait sur les tétines maternelles.
Ce chiot me semblait très gros par rapport au premier. Je changeais vite d’alèse pour la suite des événements.

Le troisième bébé – encore un mâle !- vu rapidement le jour à la suite du second. Arrivant par la tête, je remarquais immédiatement que son poids restait du même gabarit que le second. Je dus d’ailleurs aider Bakra lors des contractions, en l’attirant doucement dehors. Lui aussi téta immédiatement.

Bakra semblant faire une pause, je repris de l’attention pour le premier né. Je m’aperçus soudainement qu’il respirait difficilement, ouvrant la gueule pour chercher son air. L’affolement me prit, le chiot prenait déjà une couleur bleutée qui indiquait qu’il ne s’oxygénait pas comme il faut. Avais-je fais une bêtise ?
Est-ce que Bakra l’avait écrasé un instant pendant que j’aidais le deuxième et troisième chiot à venir au monde ? Tout allait vite dans ma tête et je cherchais quelle faute j’avais commis : ce bébé me semblait tout à fait normal lors de sa venue au monde.

Sans perdre plus de temps, je confiais le chiot à Nicolas qui appelait déjà notre vétérinaire. Si nous pouvions faire quelque chose pour ce petit bout de vie, il ne fallait pas attendre. … Un panier à chat pour le transport du chiot, une bouillotte, des serviettes éponge et Nicolas partait en voiture avec le petit.

Je restais donc seule auprès de la chienne pour terminer sa mise-bas.
Je reviendrais dans un prochain article sur le parcours de ce premier bébé.
J’avais les larmes aux yeux en finissant de sécher les deux autres chiots correctement. Je pensais n’avoir pas été assez attentive pour ce premier petit et restais persuadée d’avoir fait une bêtise, quelqu’elle soit.

Ne voulant pas perturber Bakra de par mon attitude, je fis un effort pour me reprendre. Je désinfectais les cordons ombilicaux des chiots avec un peu de bétadine, puis caressais ma louloute en lui parlant gentiment. Elle prenait contact avec ses chiots du bout du museau tout en les léchant.

Je mis ce moment à contribution pour préparer les futures alèses qui accueilleraient les autres chiots, afin que le nid ne soit pas trempé.

Les contractions ne tardèrent pas à reprendre. Le quatrième né arriva après quelques poussés : un mâle à nouveau ! Bakra semblait avoir prit un peu d’assurance et géra très bien seule ce nouveau venu. Un léger coup de mouche-bébé pour lui aussi, un peu de bétadine sur le cordon, un séchage en bonne et due forme… Que le cinquième chiot pointait déjà le bout de son museau !

Et… Encore un mâle ! Je dis à Bakra qu’il fallait qu’elle se rappelle que je comptais garder l’une de ses filles… Et qu’il faudrait qu’elle pense à m’en faire une lors de l’arrivée du dernier chiot prévu !!!

Le sixième fut effectivement -enfin !- une petite nénette. « Ouf ! » me dis-je. Un peu de plus et l’on se retrouvait sans aucune femelle !

Bakra semblait être totalement investie dans son rôle de mère, tous les chiots s’alimentaient, chacun était à présent bien sec et au chaud. Je mis un lèger coup de ciseaux sur un cordon ombilical beaucoup trop long, mais rien de plus.

Je commençais à ranger mon matériel : ayant fait une radio où l’on lisait clairement 6 chiots, je ne pris pas la peine de palper le ventre de Bakra, qui se reposait gentiment avec ses bébés. Elle avait commencé sa mise bas à 17h50, il devait être 20h…

Je vue alors que Bakra se remettait à pousser… Je me préparais immédiatement, car il lui fallut deux contractions à peine pour m’expulser un septième chiot. Surprise !
Une seconde petite chienne venait de voir le jour. « On ne t’attendait pas ! » Lui disais-je pendant que j’aidais Bakra à lui dégager la tête de la matrice. A peine libérée, elle se dirigeait déjà vers les tétines de sa mère en rampant. Je restais stupéfaite par cette vivacité !

Elle s’accrocha à une mamelle. Je pris la bétadine pour lui désinfecter son…

Bakra poussa de nouveau. « Mais?… Tu en as encore là-dedans ? »

Pfiouuut, arriva à la façon d’une savonnette un huitième chiot. Bakra me prit alors de court et pensant bien faire, tira fortement sur le cordon de cette nouvelle petite femelle, afin de le sectionner et délivrer la petite de son placenta. Elle coupa alors le cordon tellement à ras qu’il m’était impossible de le ligaturer. Le cordon saignait au goutte à goutte et je craignais que la petite ne perde trop de sang.
J’empêchais Bakra de s’occuper de cette nouvelle arrivante, et après m’être enduit les doigts de bétadine, me mit à serrer de toutes mes forces -entre deux ongles- le peu de cordon qu’il restait afin de faire stopper l’écoulement de sang.

J’aurais pu porter toute mon attention la-dessus… Si Bakra n’avait pas eu la bonne idée de m’expulser un neuvième chiot (j’en avais la tête qui tournait) moins de deux minutes après.

Au secours, elle ne s’arrêtait plus ! En moins de 20 minutes, trois nouveaux venus totalement imprévus se retrouvaient parmi nous !

Tenant toujours le cordon saignant entre mon index et pouce gauche, j’entrepris de dégager les voies respiratoires de LA dernière venue -qui hoquetait quelque peu- avec le mouche-bébé .

Si les 5 premiers arrivés étaient des mâles, Bakra me fit la surprise de mettre au monde uniquement des filles pour ses 4 derniers nés.

La dernière petite semblant parfaitement se débrouiller seule pour téter sa mère, je reportais mon attention sur celle ayant ce fameux problème d’ombilic saignant. Je relâchais un peu les doigts (qui commençaient à me faire mal à force de serrer si fort), et je pus m’apercevoir que si le débit semblait largement diminué, le saignement restait présent.

Je maintins donc encore une dizaine de minutes mon étreinte, avant de vérifier à nouveau : sauvé ! Tout s’était correctement refermé.

 

 

On respire deux secondes, zeennn, temps mort.

Je notais les derniers nés sur la petite feuille que je tenais à jour depuis le début de la mise-bas. Entre la fatigue et les événements précipités des trois derniers chiots, je me trompais en notant 6 mâles et trois femelles… Ce ne fut pas très grave et je rectifiais mon erreur quelques heures plus tard.

 

Dès le lendemain il m’était impossible de confondre les petits : celui-ci a une tache blanche en forme de cœur dans l’encolure, celui la une petite tache marron dans le liséré blanc qui lui recouvre la tête,… Même si quelques colliers de couleurs pour nouveaux nés restent toujours utiles, je n’en ai pas eu besoin.

 

Voilà comment Bakra a agrandit la famille… Le jour anniversaire de la mise-bas de sa sœur, un an auparavant.

J’ai eu du mal à réaliser que tous ces bébés se trouvaient bien là, confortablement installés, blottis près de leur mère.

J’ai passé la nuit près d’eux bien évidemment (et les suivantes aussi), en écoutant leurs babillages de chiots nouveaux-nés…

(suite chiots ici)


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